Chaque jour, des patients ont besoin de transfusions pour des urgences hémorragiques, des interventions chirurgicales, des traitements de cancers ou de maladies du sang. Rien ne remplace le sang humain. Les produits sanguins ont en plus une durée de conservation limitée : les plaquettes se gardent environ une semaine, les globules rouges un peu plus d’un mois et le plasma, même congelé, n’est pas éternel. C’est pourquoi la solidarité doit être régulière pour éviter des tensions de stock et garantir la continuité des soins.
Qui peut donner ?
En règle générale, toute personne en bonne santé, âgée de 18 à 70 ans et pesant au moins 50 kg, peut donner son sang. Avant chaque don, un professionnel de santé vérifie l’aptitude du donneur lors d’un entretien confidentiel. Cet échange sert à protéger à la fois le donneur et le receveur, en tenant compte des antécédents, des traitements, des voyages récents et de l’état du moment (fièvre, infection, fatigue inhabituelle, etc.). Si une contre-indication temporaire existe, l’équipe vous explique simplement quand vous pourrez revenir.
Ce qui évolue à partir du 1ᵉʳ septembre 2025
À partir de cette date, le questionnaire préalable au don est mis à jour pour mieux refléter les connaissances scientifiques et harmoniser des délais d’ajournement. Concrètement, certaines situations entraîneront des délais plus courts avant de pouvoir redonner. Par exemple, après un tatouage ou un piercing — y compris pour les boucles d’oreilles — l’attente est désormais de deux mois, au lieu de quatre auparavant. Le même délai s’applique après des actes comme l’acupuncture, la sclérose de varices ou la mésothérapie ; lorsqu’un matériel à usage unique est utilisé et documenté, l’ajournement peut ne pas s’imposer.
Après une endoscopie avec instrument flexible, l’attente standard est également fixée à deux mois, ce qui simplifie la lecture des règles pour les donneurs suivis de près sur le plan digestif. Côté dentaire, l’implantologie réalisée avec substituts osseux n’entraîne plus, à elle seule, de contre-indication spécifique au don ; là encore, l’entretien médical reste le moment pour vérifier qu’il n’existe pas d’autre facteur d’ajournement. Enfin, l’hémochromatose génétique n’est plus un frein : le don-saignée est désormais autorisé sous conditions, dans un cadre thérapeutique clairement établi (prescription et encadrement en site de collecte). L’esprit de ces évolutions est simple : faciliter l’accès au don sans rien céder à la sécurité.
Comment se déroule un don ?
Comptez de 45 minutes à une heure sur place pour un don de sang total. L’accueil et le questionnaire sont suivis d’un entretien médical, puis du prélèvement : une dizaine de minutes suffisent pour recueillir la poche. Après, vous restez au repos quelques instants et prenez une collation, le temps que l’organisme se rééquilibre. Les dons par aphérèse (plasma ou plaquettes) durent plus longtemps, car la machine sépare les composants pendant le prélèvement. Tout le parcours est encadré par des professionnels formés à la sécurité transfusionnelle et au confort des donneurs.
Bien se préparer et bien récupérer
La veille et le jour J, hydratez-vous régulièrement et prenez un repas léger mais complet. Évitez l’alcool et les efforts physiques intenses. Après le don, buvez de l’eau, gardez le pansement quelques heures et ménagez-vous pour le reste de la journée. L’Établissement français du sang vous indiquera l’intervalle minimal avant un prochain don, différent selon le type de don et le sexe, afin de respecter le temps nécessaire au renouvellement des cellules sanguines.
Pourquoi votre geste compte… maintenant
Un seul don peut contribuer à soigner plusieurs patients : les globules rouges, le plasma et les plaquettes suivent chacun une destination thérapeutique différente. Les besoins ne s’arrêtent pas pendant les vacances ou les week-ends ; ils suivent la réalité des services hospitaliers. Donner régulièrement, c’est lisser les variations de stock et éviter des reports d’interventions. C’est aussi soutenir les parcours de soins les plus fragiles — femmes enceintes, nouveau-nés, personnes opérées, patients sous chimiothérapie — pour qui la disponibilité des produits sanguins fait souvent la différence.
Et la pharmacie P-Pharma dans tout ça ?
La collecte est du ressort de l’Établissement français du sang, mais P-Pharma (Audun-Le-Tiche) peut vous accompagner. Si vous vous demandez si un traitement, un acte récent ou un voyage vous concerne, nous pouvons relire avec vous les nouvelles règles applicables dès le 1ᵉʳ septembre 2025 et clarifier les délais.
En bref
Le don du sang sauve des vies, au quotidien, et les évolutions réglementaires du 1ᵉʳ septembre 2025 rendent le parcours plus simple pour de nombreux candidats, tout en conservant un haut niveau de sécurité. Si vous hésitez ou suivez un traitement, passez nous voir : l’équipe P-Pharma vous conseillera et vous aidera à préparer un don serein. Et si vous êtes prêt, prenez rendez-vous auprès de l’EFS : votre geste comptera immédiatement.

